Je suis tombé, totalement par hasard en surfant sur le blog de Cloudflare, sur cette initiative.
Je suis assez étonné que le projet n’ait pas fait plus de bruit pour sa journée de lancement (11 février). Cet avis est partagé par Techcrunch, qui a intelligemment fait un comparatifs de l’implication des sites web entre la protestation contre SOPA/PIPA et TheDayWeFightBack.
Je comprends que le danger puisse sembler moins tangible, moins imminent, mais je m’attendais à plus de communications étant donné son lien avec LE sujet sécurité de ces derniers mois : la surveillance de masse.
Nous vous en parlons régulièrement au Comptoir Sécu, dans nos articles comme dans nos podcasts. Les révélations de Snowden ont fait au début beaucoup de bruit, même dans la presse non spécialisée. Et pourtant, quelle réaction constatons-nous ? Rien, ou du moins très peu de choses.
Les fuites continuent de sortir régulièrement, et pourtant la presse généraliste semble s’en être totalement désintéressée, à la recherche de « nouveaux scoops », comme si les lecteurs s’étaient lassés.
Quelle est la réaction de nos politiques ? Une colère et une indignation affichée contre ces procédés. Que font-ils à part la moue devant les caméras ? Ils en profitent pour laisser passer des lois comme la LPM…
Pendant que l’on « nourrit la plèbe » avec des articles sur Dieudonné ou les affaires de coucheries de notre président, rien ne s’améliore du côté de la surveillance de masse, bien au contraire.
Participer à cette pétition n’aura peut-être pas beaucoup d’effets, surtout en Europe, mais c’est un premier pas, une façon de montrer que nous ne sommes pas indifférents.
Pour ceux qui pensent que cela ne les concerne pas, que ce combat se situe aux US et ne touche pas l’Europe, encore moins la France. Dites-vous qu’Internet n’a pas de frontières, et que l’extrême majorité des services que vous utilisez sur Internet sont anglo-saxons.
Vous pensez toujours que vous n’avez rien à cacher ? Prenez au moins 5 minutes pour écouter cette chansonnette. La forme n’est peut-être pas des plus radieuses, mais le fond est là.
J’enfoncerai le clou avec un petit point Godwin qui me tient à cœur, le Poème attribué à Niemöller :
Lorsque les nazis sont venus chercher les communistes,
je n’ai rien dit,
je n’étais pas communiste.
Lorsqu’ils ont enfermé les sociaux-démocrates,
je n’ai rien dit,
je n’étais pas social-démocrate.
Lorsqu’ils sont venus chercher les syndicalistes,
je n’ai rien dit,
je n’étais pas syndicaliste.
Lorsqu’ils sont venus me chercher,
il ne restait plus personne
pour protester.